Des ratures de l’origine : l’écriture des intervalles.
La rature n’est ni un arrachement, ni un effacement, ni même une substitution. Elle laisse toujours apparaître « le raturé » : non en dessous et à distance, mais sur la même surface, sans profondeur spatiale, sans distance. La rature protège dans son tracé l’écriture qu’elle barre. Mais ce faisant, peut-elle former elle-même une nouvelle écriture ? On forme l’hypothèse qu’à la faveur de la rature, une nouvelle écriture apparaît dans les champs du mythe, de la science et de la philosophie. Le séminaire se déroulera en deux temps. Dans un premier temps, l’hypothèse de l’écriture des restes fera apparaître, sous la rature des provenances, des modèles d’écriture de l’infini (Hippias, Hegel, Cantor, Mallarmé, entre autres références). D’où la possibilité de penser des déploiements sans origine, ou encore, des intervalles (Parménide, Héraclite, Platon). On s’efforcera de dégager la portée mathématique de l’écriture des restes, et la portée cosmologique de l’écriture des intervalles…
Collège International de Philosophie, le 9 décembre 2011
A écouter ici.
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